Effet des changements globaux sur la dynamique des molécules xénobiotiques en moyenne montagne
Ce projet de recherche vise à caractériser les effets des changements globaux (climatiques, écologiques, anthropiques)
sur la dynamique de polluants organiques dans les écosystèmes de moyenne montagne. Les xénobiotiques, émis par
l’Homme en quantité croissante depuis le début de l’ère industrielle, impactent fortement l’environnement. En milieu
montagneux particulièrement, les conditions météorologiques (basses températures, pluviométrie élevée, etc.)
induisent des dépôts atmosphériques localement importants. Ces apports de polluants se font via des échanges
complexes entre l’atmosphère, la végétation et les sols. Ces derniers jouent alors un rôle de réservoir en stockant les
polluants pour des périodes variant de quelques jours à plusieurs centaines d’années. Les polluants peuvent y être
dégradés ou réémis vers les eaux de surface et les eaux souterraines via l’érosion ou le lessivage. Cette dynamique
complexe des polluants est fortement liée aux capacités de rétention des sols dont les propriétés sont vouées à varier
avec les changements globaux actuels. Entre autre, l’évolution des couverts végétaux en moyenne montagne alpine,
qu’elle soit due à l’élévation de la température, à l’apparition d’espèces invasives ou aux changements de pratiques
anthropiques, génère une altération des sols et de leurs capacités de piégeage des polluants. Dans ce contexte, il
apparait nécessaire de comprendre l’impact des changements globaux sur la dynamique des xénobiotiques et de leur
possible remise en circulation dans l’environnement. Pour cela, l’étude portera sur deux familles de composés (les
hydrocarbures aromatiques polycycliques et les phtalates) couvrant une large gamme de propriétés physico-chimiques
et ayant par conséquent des dynamiques environnementales différentes. Les flux et les stocks de polluants seront
étudiés dans les différents compartiments de deux sites différant par leur couvert végétal. En combinant ces résultats à
des scenarii d’évolution de la végétation alpine, l’étude permettra d’anticiper de potentiels changements du
piégeage/relargage des polluants par les sols du massif alpin.
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