Evolution géochimique du pétrole brut suite à l’accident d’oléoduc dans la nappe de la Crau
Le site atelier choisi pour cette thèse correspond au chantier de dépollution de la fuite d’hydrocarbures de l’oléoduc SPSE survenue le 07 août 2009 et ayant déversé 4700 m3 de pétrole brut conduisant à la destruction de plus 5 ha de la végétation pseudo-steppique de la plaine de Crau, écosystème protégé car unique au monde. La pollution concerne surtout la nappe phréatique impactée pour une durée estimée à plus de trente années. Le site est unique par différents aspects : sa visibilité au plan national et international due à la localisation dans une réserve nationale, sa taille qui fait de lui un des plus grands déversements de pétrole terrestre au niveau mondial, et l’enjeu qui encourt la nappe phréatique et les écosystèmes en lien. Entre 2009 et mars 2011, différents options de dépollution du site ont été évoqués et étudiés, mais la majorité de ces options se sont avérés inadaptés au site pour des raisons variés. Seule l’atténuation naturelle est actuellement poursuivie. En ce qui concerne la réhabilitation de la nappe de la Crau, la grande question actuelle concerne la capacité naturelle du site vis-à-vis de la biodégradation du pétrole. En effet, cette capacité d’atténuation de la pollution est-elle suffisante pour que la cible la plus proche, un puits d’eau dans une bergerie en aval du site, ne soit pas impactée ? (suite…)