Présence et trajectoire historique des composés fluoroalkylés (PFAS) dans les hydrosystèmes continentaux et estuariens.
Dans le contexte du changement global, une conséquence majeure des activités humaines est la pression chimique qui s’exerce sur les écosystèmes. Cette dernière résulte pour partie de l’introduction dans l’environnement de nombreux composés organiques de synthèse qui peuvent présenter un risque d’impact sanitaire et écotoxique, notamment dans les systèmes aquatiques. Dans ces derniers, le compartiment sédimentaire joue un rôle particulier dans le devenir de nombreux micropolluants, en particulier pour les composés les plus persistants, qui sont souvent des composés organohalogénés. Pour ceux-ci, les sédiments fins peuvent représenter un puits significatif et contribuer ainsi à la constitution de stocks majeurs. L’étude d’archives sédimentaires peut permettre de reconstituer l’évolution temporelle de l’état de contamination de sites pilotes, essentielle à la compréhension de la dynamique de ces micropolluants dans l’environnement, en lien avec celle de leurs usages et leurs émissions.