Centenaire de la découverte des isotopes

A l’occasion du 100ème anniversaire de la découverte des isotopes, la SFIS propose un Après-midi Scientifique exceptionnel le mardi 3 décembre 2013 à 14h au Muséum National d’Histoire Naturelle.

Programme :

Bernard FERNANDEZ : Les isotopes, leur découverte et leur multiplication (1905-1935).
Robert HAGEMANN : La découverte des réacteurs nucléaires naturels fossiles d’Oklo au Gabon.
Michel ROSTAING : Production et extraction du tritium d’un  réacteur de fusion contrôlée.

MNHN 43 rue Buffon – 75005 Paris
Bâtiment de Géologie – salle de conférences (entre le 2ème et 3ème étage)

Résumés :

Bernard FERNANDEZ : Les isotopes, leur découverte et leur multiplication (1905-1935). A partir de 1905 et grâce à la radiochimie, le nombre de substances s’accrut rapidement, ce qui amena plusieurs chimistes, particulièrement Frederick Soddy, à admettre l’existence de ce qu’il appela isotopes. La construction du premier spectromètre de masse par Francis Aston lui permit alors de découvrir un grand nombre d’isotopes de noyaux d’atomes stables, ce qui constitua le tout début de la spectrométrie de masse.

Robert HAGEMANN : La découverte des réacteurs nucléaires naturels fossiles d’Oklo au Gabon. Après un rappel des circonstances de la découverte  que le gisement d’uranium de la mine d’OKLO avait été, dans un passé très reculé, le siège de réactions de fission en chaîne auto entretenues, on décrira l’environnement géologique des réacteurs naturels fossiles et on montrera comment les compositions isotopiques de plusieurs éléments ont permis de préciser plusieurs paramètres de leur fonctionnement. Les données concernant  les stabilités relatives des produits de fission et des éléments transuraniens dans le contexte très particulier des zones de réaction seront passées en revue.

Michel ROSTAING : Production et extraction du tritium d’un  réacteur de fusion contrôlée. L’utilisation industrielle de la réaction de fusion entre le deutérium et le tritium D + T-> He + n implique la production et le recyclage in-situ de tritium. Le tritium sera produit dans une « couverture » entourant le TOKOMAK (*)  par la réaction n + Li -> T + He des neutrons issus de la réaction de fusion sur des composés lithiés (aluminate, silicate) disposés à cet effet dans la « couverture ». La récupération de la quasi-totalité du tritium formé et l’absence de toute fuite sont indispensables pour deux raisons : a)  assurer l’alimentation du réacteur b)  éviter la pollution du milieu ambiant. Le dispositif de récupération doit extraire au mieux ce gaz très « fugace » et soluble dans les métaux constituant les structures de la couverture et les tubes du circuit d’extraction de chaleur (caloporteur hélium ou eau, vapeur d’eau). Il faut séparer le tritium de l’hélium produit en même temps que lui et éviter que le tritium diffuse dans la couverture. Il est impératif de limiter les fuites dans l’enceinte de confinement  du réacteur au niveau prescrit par les normes d’hygiène et de sécurité.

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